Washington affirme que le demi-frère de Kim Jong-un a été assassiné avec de l’agent VX


Le demi-frère du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un aurait été assassiné par le régime avec de l’agent VX. C’est ce qu’affirme le département d’Etat américain, mardi 6 mars, et ce qui a déclenché l’application immédiate par Washington de nouvelles sanctions économiques contre la Corée du Nord, le jour même où la Corée du Sud annonçait que Pyongyang était disposé à aborder avec Washington la question de la dénucléarisation.

« Les Etats-Unis condamnent avec fermeté l’utilisation d’armes chimiques pour commettre un assassinat », a insisté dans un communiqué Heather Nauert, porte-parole de la diplomatie américaine, évoquant Kim Jong-nam, demi-frère en disgrâce de Kim Jong-un.

Il a été assassiné en plein jour le 13 février 2017 à l’aéroport de Kuala Lumpur, en Malaisie. Alors qu’il attendait un avion pour Macao, il avait été approché par deux femmes qui lui ont projeté une substance au visage, selon des images de caméras de surveillance. Il est mort peu après lors de son transfert à l’hôpital.

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Des traces de VX, un agent neurotoxique classé comme arme de destruction massive, avaient été relevées sur son visage et dans ses yeux lors d’examens médico-légaux.

« Nature dangereuse »

Washington a « déterminé » le 22 février que cette substance avait été utilisée « par le gouvernement de Corée du Nord » pour assassiner Kim Jong-nam, a précisé Mme Nauert.

« Cette démonstration publique de mépris à l’égard des normes universelles contre l’utilisation d’armes chimiques est une preuve supplémentaire de la nature dangereuse de la Corée du Nord et souligne que nous ne pouvons pas nous permettre de tolérer un programme d’armes de destruction massive nord-coréen, quelles qu’elles soient. »

La législation américaine stipule que lorsqu’un pays, ou un dirigeant, enfreint l’interdiction américaine d’utiliser des armes chimiques ou biologiques, cela entraîne un arrêt des importations de ses produits.

La Corée du Nord étant déjà frappée par de très strictes sanctions de la part des Etats-Unis et des Nations unies, la décision de mardi ne devrait avoir que très peu d’incidences.

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