En Europe, on espère que la première puissance économique du continent sera vite en ordre de bataille. Angela Merkel doit en effet rassurer ses partenaires sur sa capacité d’action alors que l’Union européenne (UE) est ébranlée par le Brexit, le repli sur soi de certains membres et la popularité croissante des partis anti-système.
La réforme de l’UE figure à ce titre en haut de la feuille de route du nouvel exécutif allemand. Dès vendredi, Mme Merkel sera à Paris pour discuter des propositions du président français Emmanuel Macron qui veut notamment la mise sur pied d’un budget dans la zone euro, accueillie avec peu d’enthousiasme par Berlin.
‘Clarté’ en Europe
“Je ne crois pas une seule seconde qu’un projet européen puisse avoir du succès sans ou contre l’Allemagne”, a insisté M. Macron, selon une traduction de l’allemand d’une interview publiée mercredi par le quotidien FAZ.
En vue du Conseil européen des 22 et 23 mars, les deux dirigeants veulent, selon Mme Merkel, “apporter de la clarté sur (…) la prochaine étape”.
En Allemagne, la stabilité rassurante longtemps incarnée par Mme Merkel, une fille de pasteur, a fini par se retourner en partie contre elle. Pour certains, elle a mis en danger le pays en l’ouvrant aux demandeurs d’asile musulmans, pour d’autres elle incarne l’immobilisme dans un monde en changement.
Face à la menace de l’AfD, elle a dû donner des gages à l’aile la plus à droite de son parti, promettant de plafonner les arrivées de migrants et accordant une place au gouvernement à son principal critique de la CDU, l’ambitieux Jens Spahn.
14/03/2018 12:49:00 – Berlin (AFP) – © 2018 AFP
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